L’atelier commun, ouvert depuis deux mois, est un projet de l’association Indiens Dans La Ville (IDLV) et permet à chacun de valoriser les déchets et de réutiliser des matériaux grâce à la mise à disposition d’outils, ainsi que des conseils et des échanges de connaissances. le gobelet personnalisé Esprit Planète a rencontré Quentin, artiste et co-fondateur avec Charly.

« Dès le début de notre projet, on avait cette idée de mutualiser un lieu. La Belle Déchette gère la Ressourcerie (le magasin et pôle stockage/tri) et nous nous occupons de toute la partie atelier. On essaie vraiment d’articuler ces deux associations et projets car l’idée est d’avoir des machines et des matériaux. C’était assez évident d’associer le Fab Lab avec la Ressourcerie. Les Fab Labs sont des lieux de fabrication numérique et il y en a une quinzaine sur Rennes. C’est un concept qui vient des Etats-Unis, et qui regroupe des lieux associatifs où l’on trouve des outils de production numérique comme une découpe laser ou des imprimantes 3D.

Ici on utilise un savoir-faire traditionnel donc tout ce qui est travail du bois, du métal, recyclage des plastiques et nous avons également un laboratoire photo argentique. Cela fait trois ans que les Indiens dans la ville sont une association et cinq ans que nous travaillons en tant que collectif d’artistes. C’est à la fois un atelier qu’on ouvre au public mais c’est aussi un lieu qui défend des projets. On a une vision assez inclusive de ce qu’est la création artistique, et on essaie d’avoir une ouverture. Les gens qui viennent ne se sentent pas toujours légitimes à utiliser certains outils et nous avons envie de décloisonner tout ça. On permet à des publics différents de se rencontrer afin de partager. Certains sont développeurs mais ne savent pas maîtriser une scie et à l’inverse, d’autres sont beaucoup plus dans les savoirs-faire manuels et vont utiliser le numérique. C’est un échange de pratiques, chacun apprend des uns et des autres. D’autres viennent par curiosité, et on veut être un lieu d’inspiration par rapport à des pratiques plus écologiques, vertueuses et on veut favoriser le réemploi le plus possible. On incite aux pratiques éco-responsables, et on souhaite donner des alternatives de production, de formation aussi avec l’idée que cela soit un lieu d’apprentissage. »