🎪 Dans les coulisses des 3 Éléphants : Nicolas, l’art de faire circuler les gobelets (et les valeurs)

On croise souvent Nicolas sur le site du festival Les 3 Éléphants, à Laval. Pas forcément sur scène, pas derrière les platines… mais entre deux bars, une caisse de gobelets à la main et un sourire planqué sous la fatigue de la nuit passée. Il est bénévole, responsable de l’approvisionnement en gobelets. Et franchement, sans lui (et son équipe), la fête serait nettement moins fluide.

On est allé lui poser quelques questions, entre deux tournées.


Les 3 elephants

🚶‍♂️ Des gobelets propres, partout, tout le temps

« Mon rôle, c’est de faire en sorte que tous les bars aient en permanence des gobelets propres », résume-t-il simplement. Facile à dire, mais sur un site éclaté en plein cœur de ville, avec des milliers de festivaliers qui dansent, boivent et circulent dans tous les sens, c’est un petit exploit logistique.

Nicolas et ses bénévoles se baladent sur le site du festival, vident les poubelles de gobelets sales, approvisionnent les bars en gobelets propre… et recommencent, encore et encore. « Pendant la journée, on prépare. Et dès que la soirée commence, on tourne en boucle jusqu’à ce que tout le monde dorme. »


🏙 Un festival de centre-ville (et c’est pas rien)

Les 3 Éléphants ne ressemblent pas à tous les festivals. Ici, pas de prairie isolée ni de grande plaine perdue, mais une ville entière en effervescence. Des spectacles dans les cours de lycée, sur la place du Château, dans les rues. La logistique, elle, doit s’adapter : pas de gros camions qui tournent, mais des humains avec des caisses de gobelets qui naviguent au milieu du public.

« Les caisses, c’est vraiment ce qu’il y a de plus pratique », explique Nicolas. « On n’a pas à porter des piles branlantes dans la foule. Une caisse = 500 gobelets = 2 heures de répit. »

Les 3 elephants
Les 3 elephants

🧼 Le réemploi, pour de vrai

Ce que Nicolas apprécie dans sa mission, c’est aussi ce qu’elle représente. « Le fait que les gobelets soient récupérés, lavés et réutilisés ailleurs, ça a du sens. Et le fait de ne plus fabriquer chaque année des gobelets à l’effigie du festival, c’est une décision cohérente. »

Car oui, aux 3 Éléphants, on ne fabrique plus de gobelets personnalisés chaque année — par choix écologique. « C’est joli dans une collection, mais ce n’est pas ça, le but. Le réemploi, c’est pas pour les placards, c’est pour les événements. »


💡 Une consigne visible, assumée… et bien placée

Autre spécificité : la gestion maligne de la consigne. « On a un stand à la sortie du festival, avec une grande cabane bien visible. Tout le monde passe devant, c’est simple, clair, et ça évite d’embouteiller les bars avec des demandes de remboursement. »

Nicolas sourit : « On dit parfois qu’on est les champions de la consigne. Franchement, c’est juste qu’on l’a pensée comme un vrai point de passage, pas comme une corvée. Et ça change tout. »

Le stand consigne, c’est un peu le dernier arrêt avant le retour à la réalité. Un moment où chacun redépose son gobelet, récupère sa consigne, et clôture son festival en beauté. Le geste est simple, mais il est pensé, optimisé, intégré au parcours du festivalier. Résultat : moins de gobelets qui traînent, plus de gobelets qui tournent. Et une organisation qui respire.

💚 Esprit bénévole, esprit festif, esprit durable

Quand on lui demande ce qu’il retient, Nicolas évoque avant tout la simplicité. « On ne se prend pas la tête, tout est bien calé. On sait quoi faire, quand, avec qui. Et puis l’équipe est super : c’est du boulot, mais on rigole beaucoup. »

L’autre avantage ? Ne pas gérer le lavage sur place. « On sait que les gobelets sales partent dans les bacs, sont récupérés par Esprit Planète, et reviendront propres pour un autre événement. C’est fluide, et franchement, ça soulage. »

Car oui, si tout ça fonctionne, c’est aussi grâce à la confiance entre les acteurs : le festival, les bénévoles, Esprit Planète, et les festivaliers eux-mêmes. Chacun connaît son rôle dans la boucle du réemploi.

Les 3 elephants

✨ Merci Nicolas (et tous les autres héros de l’ombre)

On le dit souvent chez Esprit Planète : le réemploi, ce n’est pas juste une question de matériel. C’est une affaire de logistique, de bon sens, et d’humain. Des gens qui s’engagent, qui réfléchissent à comment faire mieux, et qui prennent le temps de le faire bien.

Nicolas est de ceux-là. Discret mais essentiel. Comme tous les bénévoles qui portent des caisses au bon endroit, au bon moment, pour que la fête continue… sans laisser de traces inutiles.

Alors merci Nicolas. Merci les 3 Éléphants. Merci à toutes celles et ceux qui font tourner la machine. Ensemble, on prouve que la fête peut rimer avec respect — des gens, des ressources, et des valeurs qu’on partage.

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